Kotou
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.L'île perdue.
 
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 De Fumio Yazawa à Inuko Katsukaru

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Inuko Katsukaru
- Chibi new -
Inuko Katsukaru


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Amour : Attend le Prince Charmant / Sentiment stupide
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MessageSujet: De Fumio Yazawa à Inuko Katsukaru   De Fumio Yazawa à Inuko Katsukaru Icon_minitimeDim 7 Jan - 15:16

[28/11/1979, 4:30AM, Hôpital de Kogasima]

- Allez-y Madame, encore un effort !

*Il en a de bonnes, comme si j'en faisais pas déjà assez !*

Plusieurs infirmières s'affairaient dans la petite chambre blanche puant le désinfectant, pendant qu'un vieux docteur encourageait une femme allongée sur un grand lit. Il avait les mains ensanglantées, mais ne semblait pas troublé et plutôt heureux de ce qu'il se passait devant ses yeux.
Le Dr Junpei Gôru en avait pourtant vu passer des naissances, mais toujours, cette lueur s'allumaient dans ses yeux, la même depuis 24 ans de service. Il ne s'était jamais habitué, et ce "miracle de la vie" comme il le disait l'émerveillait toujours.

- Sa tête vient de passer, c'est presque fini
, dit-il avec un sourire.

La jeune Mae Yazawa, elle, était dans un tout autre état. Le visage crispé dans une expression de douleur intense, la sueur coulant de son front clair et plaquant ses longs cheveux noirs ébènes sur son visage, elle trouvait l'évènement beaucoup moins amusant. D'ailleurs, ce qui lui arrivait était un accident, mais elle avait quand même décidé d'élever l'enfant. Après tout, de cette façon, elle aurait quelqu'un pour s'occuper d'elle dans ses vieux jours. Et puis ses parents l'embêtaient tellement avec cette histoire de succession, elle serait plus tranquille comme ça.

Soudain, un cri retentit : l'enfant venait de prendre sa première respiration. Le reste du travail, effectivement, passa assez rapidement ; une fois la deuxième épaule dégagée, le corps suivit tout seul.

- Eh bien Madame, en voilà un beau bébé ! Et j'ai la joie de vous annoncer qu'il s'agit d'une petite fille !


On aurait dit qu'il en était le père, tellement il semblait heureux. Il jetta un regard à la nouvelle mère et celle-ci souriait également. En réalité, elle était soulagée d'être enfin libérée de ce fardeau de 9 mois, et de ne plus souffrir, plutôt que d'être contente de l'arrivée de son enfant. Le docteur coanfia le nouveau-né à l'une des infirmières qui se dirigea rapidement dans la salle à côté pour faire le contrôle réglementaire.

- Si je puis me permettre, comment compter vous l'appeller ?

L'appeller ? Ah tiens, elle n'y avait pas penser...Enfin, plutôt dire, jamais très sérieusement, un peu comme si elle n'avait pas vraiment réalisé qu'elle était enceinte et qu'elle espérait qu'elle allait se réveiller un jour sans son énorme ventre.

- Hmmm...Sa...non...Fumio, oui, c'est ça, Fumio Yazawa

La réponse sembla contenter l'homme, car il repartit directement après voir comment se portait la petite. Celui-ci revint quelques minutes plus tard avec le nourrisson dans les bras. Il le déposa soigneusement près de sa mère avec toute la délicatesse du monde, puis s'en alla, s'excusant qu'on l'attendait ailleurs. La jeune femme acquiessa et dirigea ensuite ses deux orbes vertes sur son paquet. Une petite chose rose et toute fripée, sans le moindre cheveu...mouais, assez mignon tout de même...et ça venait de son ventre ? Mae s'étonna quelques secondes de son exploit, se disant que c'était bien le phénomène le plus étrange qu'elle ait jamais vu.

*Mais quand vais-je rentrer chez moi maintenant...c'est ennuyeux un hôpital...*

Le nouveau-né choisit ce moment pour se mettre à pleurer. Mae se boucha automatiquement les oreilles, tout en crispant les yeux.

*J'espère qu'elle ne va pas crier tout le temps comme ça ! Et qu'est-ce qui lui prend d'ailleurs ?*

La jeune mère décolla prudemment ses mains, puis pris l'enfant et tenta de le calmer en le berçant. Mais rien n'y fit, et ses hurlements s'accentuèrent. La jeune femme fronça ses fins sourcils noirs, cherchant un moyen d'arrêter ces cris irritants. Elle souleva la petite, vérifiant qu'elle n'avait pas mouillé ses draps. Non, ça n'était pas ça non plus...

- Ne me dis pas que tu as déjà faim !

Comme si Fumio allait lui répondre. Mae décida de tenter sa chance tout de même, l'idée n'était pas pour lui plaire, mais si ça pouvait la faire taire...Elle déboutonna sa chemise, et présenta son sein à l'enfant, qui se mit tout de suite à téter. Et surtout, se tut immédiatement. La jeune femme soupira en se recouchant sur son lit, les yeux mi-clos.

L'arrivée de ce petit bout d'Homme lui promettait déjà de belles journées en perspective
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Inuko Katsukaru
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MessageSujet: Re: De Fumio Yazawa à Inuko Katsukaru   De Fumio Yazawa à Inuko Katsukaru Icon_minitimeLun 8 Jan - 16:55

[05/06/1981, 11:43PM, Appartement à Kogasima]

- Okaa-saaaaaaaaaaaaaan

Mae sursauta à l'appel de sa fille, et lança un regard noir vers la porte de sa chambre. Elle était à 4 pattes sur son lit, sa longue robe coupée à sa hanche tombant en cascade, un spécimen masculin juste en dessous. Celui-ci semblait d'ailleurs frustré d'être stoppé alors qu'il venait d'arriver, il avait juste eu le temps d'ôter sa chemise.

- Qu'est-ce qu'il y a encore Fumio ! Tu saurais pas me laisser tranquille ?

Des pleurs étouffés résonnaient derrière la porte. Mae leva les yeux au ciel, exaspérée, puis décida de s'asseoir sur le lit. L'homme à ses côtés se pencha vers elle et l'enlaça au niveau de la taille, en embrassant son dos mais la jeune femme le repoussa et sortit de sa table de chevet son paquet de cigarette. Elle en alluma une, et tira une grande bouffée pour se calmer tout en fermant les yeux. L'extrémité de la clope rougeoya un instant dans l'obscurité avant de disparaître. Mae laissa s'échapper la fumée lentement, savourant la sénérité qui s'emparait d'elle. Puis calant sa cigarette dans sa bouche, elle poussa son mâle pour se faire de la place et alluma la lumière.

- Eh ben entre, si c'est si terrible, mais arrête de chialer comme ça.

La porte s'entrouvrit timidement et une petite tête d'enfant apparu dans l'entrebaillement. De grosses larmes coulaient le long de ses joues roses et un chien en peluche était accroché à son bras. Elle n'osait pas trop s'avancer, elle se souvenait de ce qui lui était arrivé la dernière fois qu'elle était entrée dans la chambre de sa mère, sans attendre. Le visage de Mae portait encore une expression dure, alors qu'elle regardait sa fille de haut, ne la considérant à l'heure actuelle que comme un problème sur pattes. Voyant l'expression sur le visage de sa génitrice, de nouvelles larmes se mirent à couler et elle retint un sanglot.
La jeune femme inspira une nouvelle fois puis soupira lourdement.

- Allez, viens, dit-elle en tendant la main, C'est quoi cette fois, t'as fait déborder ta couche ?, et elle se mit à l'inspecter sous toutes les coutures.

- Okaa-san..., pleurnicha la petite, des monstres dans ma chambre...j'ai peur...

La jeune mère laissa échapper un grognement, et l'homme soupira en regardant la fillette comme un animal encombrant. Fumio s'aggrippa à sa mère, inspectant son "père" par dessus son épaule. Mae se releva, la déposant à terre puis sortit de la chambre, la petite la suivant au trot.

- J't'ai déjà dis que les monstre n'existaient pas, c'est si dur à comprendre ? Pfffff...

Elle pénétrèrent dans la petite pièce servant de chambre à Fumio. Il y avait tout juste un lit, une table à changer et une armoire, plus quelques jouets dans un coin, mais aucune décoration. L'enfant s'accrocha à la jambe de sa mère, mais celle-ci la repoussa rapidement.

- Regarde, y'a rien dans l'armoire, que des vêtements, y'en a pas sous ton lit, ni dedans, et pas sur la table, y'a rien. T'es toute seule ici, t'es tranquille, tu pourrais pas laisser les autres tranquilles aussi ?

Son ton était sans appel, froid et renfermait un certain agacement. Il faut dire que ça n'était pas la permière fois que sa fille la dérangeait en pleine action, et encore, cette fois elle n'était pas encore loin. C'était pire les dernières fois, et son humeur s'en ressentait immédiatement. Ce qui faisait en général pleurer encore plus fort la fillette, énervant encore plus Mae par la même occasion. La jeune femme réinstalla sans grande douceur sa progéniture dans son lit, s'apprêtant à repartir, lorsqu'une petite voir la retint.

- Okaa-san...pourquoi otou-san est pas le même tout le temps ?

- Parce que j'en avais marre de lui et j'ai voulu changer, c'est logique, non ?

La petite fille ne répondit pas, elle savait qu'il valait mieux ne pas trop tenter de parler avec elle. Après, elle se mettait à crier et l'enfermait dans sa chambre pendant très longtemps. Alors elle baissa les yeux et renifla pour ravaler ses dernières larmes.
La jeune femme lui jeta un dernier regard sévère, puis prenant sa clope entre ses doigts fins, elle la secoua pour en faire tomber la cendre sur le sol. Ensuite, elle tourna les talons et sortit, pour rejoindre sa chambre en claquant la porte.

La gamine se retourna dans ses draps, cachant ses nouveaux pleurs dans son oreiller, pour ne plus déranger sa mère.
Pourquoi est-ce qu'elle ne lui souriait jamais, était-elle si méchante ?
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Inuko Katsukaru
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MessageSujet: Re: De Fumio Yazawa à Inuko Katsukaru   De Fumio Yazawa à Inuko Katsukaru Icon_minitimeDim 14 Jan - 18:03

[19/02/1983, 10:26AM, District d'Izumi, Nagashima]

*VROOOOOOOOOOOOOUM*

La Honda Civic rouge écarlate fonçait à toute allure sur la petite route de campagne menant au village de Nagashima. La jeune femme la conduisant semblait pressée d'arriver, et ses yeux ne cessaient de faire des allers-retours entre la route et le rétroviseur. Sur la banquette arrière, une fillette dans sa robe blanche regardait par la fenêtre les arbres qui défillaient.

- Qu'est-ce qu'on fait ici Okaa-san ?

- On va voir Obaa-san, tu ne l'as encore jamais vue après tout, lui dit-elle, froidement. On pouvait sentir la tension dans sa voix, et Fumio se demanda pourquoi sa mère était ainsi.

Mae quant à elle commençait à s'impatienter, elle n'attendait qu'une chose, voir la maison se profiler à l'horizon. Elle n'en pouvait plus de son enfant, il fallait qu'elle fasse quelque chose, elle lui pourrissait la vie. Combien de partis très avantageux n'étaient-ils pas parti en voyant la gamine ? Et combien encore après l'avoir vue pendant quelques jours ? Et impossible de la cacher, elle pleurait ou réclamait toujours quelque chose.

Fumio détacha son regard de la fenêtre pour venir le coller sur ses mains qui chiffonnaient le bas de sa robe.

- On est bientôt arrivée ?

- Oui oui, répondit la mère avec agacement. Puis, en regardant sa fille dans le rétroviseur, et arrête de jouer avec ta robe, tu vas l'abîmer !

La petite lâcha immédiatement le vêtement et posa ses mains à plat sur ses jambes. Elle releva le regard, et voyant les yeux noirs de sa maman le rabaissa sur le champ en rougissant, sentant ses yeux s'humidifier. C'était tous les jours pareils, sa mère trouvait toujours quelque chose à lui redire, et elle le faisait toujours méchamment. Fumio s'en voulait d'être une petite fille qui causait autant de problèmes, mais elle avait beau essayer d'agir autrement, sa mère n'était jamais contente. Et puis, elle n'y pouvait rien si elle appellait sa maman, même quand elle était avec un monsieur, parce qu'elle avait oublier de lui donner à manger...

La maisonnette fit enfin son apparition à l'horizon, sortant Fumio de sa rêverie et provoquant un soupir de soulagement de la part de Mae. Maintenant, une dernière chose préoccupait celle-ci : que sa mère soit encore en vie et qu'elle arrive à la convaincre de faire ce qu'elle voulait. La voiture se gara dans l'allée, faisant crisser les graviers sous ses pneus, et les deux femmes en sortirent, la plus petite trottinnant pour fourer sa main dans celle de sa maman. Main que pour une fois, elle accepta, bien trop occupée à chercher un quelconque signe de vie dans la maison pour remarquer la présence de sa fille à ses côtés. Elles s'approchèrent de la porte et frappèrent, mais sans aucun succès. La tension monta, et Mae frappa une seconde fois, plus fortement. Une voix traînante se fit entendre derrière la porte de bois.

- Une minute, une minute, j'arrive...

Une main ridée et un oeil gris délavé apparurent dans l'entrebaillement. Sa pupille se dilata lorsqu'elle reconnut la personne en face d'elle.

- Mais...mais...que...Mae...?, chevrota la voix avec une pointe de crainte.

- Oui, Obaa-san, c'est bien moi, répondit-elle avec un sourire coincé et hypocrite.

L'oeil de Kimie devint s'alluma brusquement, et se mirent à descendre, à la recherche de la cause de ce nouveau nom...non, ça n'était pas possible, elle ne pouvait être grand-mère !
Son regard tomba sur une petite fille d'environ 3 ans, en train de se tortiller sur place avec une certaine gêne.
La grand-mère planta les yeux dans ceux de sa progéniture, comme voulant s'assurer qu'elle ne rêvait pas.

- Mais...qu'est-ce que ça veut dire ?

- Je t'expliquerais, et si tu nous laissais entrer, hmmm ?, fit la jeune femme en poussant la porte.

Celle-ci grinça sur ses gonds et émit un inquiétant craquement, puis Mae pénétra à l'intérieur, inspectant la maison. Ca n'avait pas tellement changé depuis qu'elle était partie finalement...juste un peu plus...poussiéreux .

Fumio rentra, suivant de près sa génitrice, tentant de se cacher dans la robe de soie de sa mère pour échapper au regard inquisiteur de la vieille dame. Alors, c'était sa grand-mère ? Elle semblait très âgée, et son regard lui faisait peur, bien qu'il ne contienne qu'un émerveillement et une bienveillance à toute épreuve. C'était trop différent de ce à quoi la fillette s'était habituée avec sa mère, cette dame devait sûrement vouloir quelque chose.

- Lâche-moi un peu, veux-tu..., grogna Mae en repoussant sa fille. Kimie regarda la scène avec désaprobation, mais ne prononça pas un mot. La vieille femme fronça les sourcils, trop d'interrogations lui trottaient dans la tête.

- D'où vient cette petite, et qui est son père ? Pourquoi ne suis-je pas au courrant ?

La jeune mère ne répondit pas tout de suite, évitant le regard de sa maman, avant de la diriger par le bras vers le salon, laissant Fumio seule dans la pièce. Elle installa la grand-mère dans le divan, puis intimant à sa fille d'aller jouer dehors, s'enferma dans la pièce pour une petite discussion.
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